Quick App Launcher (QAL) | Ce qu’Apple aurait dû proposer dans le Spotlight de macOS 26

Il y a deux semaines, j’avais fait un petit tour d’horizon de solutions pour remplacer le Launchpad, désormais mis hors jeu de macOS 26. Si vous trouvez que le module Apps du nouveau Spotlight n’est pas si mal ficelé que cela, mais qu’Apple n’est pas allé assez loin, installez QAL !

Le Launchpad est une solution élégante et souple pour les utilisateurs qui mémorisent plus aisément des icônes que les noms des applications, surtout quand on en a quelques dizaines, voire quelques centaines. Je ne suis pas particulièrement « visuel », mais c’est vrai que je remets plus facilement la main sur une application en scannant rapidement les icônes. J’ai en moyenne plus de quatre cents applications sur mon Mac. Je ne les utilise évidemment pas toutes ! Mais je dois parfois en faire remonter quelques-unes des bas-fonds de mon SSD, pour préparer ou peaufiner un article. 


J’utilisais le Launchpad pour cela. Depuis l’installation de macOS 26 en juin dernier, je me suis contenté d’afficher la fenêtre du dossier Applications en mode Par icônes pour la balayer des yeux, une à deux fois de suite, afin de retrouver une application dont je ne me souviens ni du nom, ni de l’éditeur, mais dont quelques fonctions, restées dans ma mémoire, m’étaient nécessaires.


Le module Apps de Spotlight n’a aucune souplesse. C’est Apple qui a fixé les catégories une fois pour toutes (jusqu’à la version suivante, dans un an). Ces filtres reposent sur les métadonnées existantes ou pas, au bon vouloir des développeurs.
Vous n’avez pas non plus la possibilité de créer des dossiers d’applications, comme le Launchpad le permet.

Bref, alors que vous pouviez organiser vos applications avec le Launchpad, le module Apps n’offre aucun contrôle. Apple aurait dû acheter Quick App Launcher ou QAL, sorti il y a de nombreux mois, bien avant la première bêta de macOS 26. Son développeur, Baser Kandehir, en avait commencé la programmation en 2024, dans le but d’améliorer le Launchpad. QAL remplit parfaitement cette fonction sur les Mac tournant sous les précédentes versions de macOS, mais il est encore plus justifié sous macOS 26 !


QAL ressemble, par défaut, à l’application Apps, mais il intègre des fonctions qu’Apple n’a pas daigné proposer. Comme d’habitude, Apple fournit le minimum syndical, pensant que les utilisateurs n’ont pas besoin de plus. Il faut s’y faire, nombre des outils livrés avec le Système par Apple ne répondent qu’aux besoins limités des primo-accédants à l’univers Mac. Les utilisateurs plus aguerris doivent se tourner vers les outils tiers.

QAL est distribué sur le Mac App Store en deux versions. La première, Lite, est gratuite ; la seconde, Pro, implique le paiement d’une licence « à vie » d’environ 10 €. J’utilise cette dernière.

Filtres et affichage à géométrie variable

Quand on lance QAL, une fenêtre de petite taille s’affiche [1], fenêtre dont le concepteur du module Apps d’Apple s’est peut-être inspiré. On trouve en haut le champ de recherche, puis une barre de filtres, puis le cadre dans lequel s’affichent les icônes des applications – il se déroule comme un papyrus, avec l’ascenseur.

[1] La fenêtre par défaut de QAL est similaire à celle du modules Apps du Spotlight de macOS 26.

Toutes les applications trouvées sur le disque sont prises en charge (pas seulement celles des deux dossiers Applications – général et utilisateur), y compris les web apps créées via la fonction du navigateur Safari. Cela peut faire beaucoup d’icônes, dont certaines parfaitement inutiles. QAL vous autorise à masquer les applications qui n’ont pas à être affichées par le lanceur.


QAL ne gère pas de dossiers classiques, mais des catégories basées sur des étiquettes (tags). De base, il y a trois filtres automatiques : All (Toutes), Apple et Utilities (Utilitaires). Évidemment, QAL vous permet de créer vos propres étiquettes, afin de ventiler vos différentes apps comme vous le souhaitez, et, bien entendu, d’avoir une même application listée dans plusieurs filtres si nécessaire.


Après avoir ouvert une première fois QAL, il faut afficher les Settings (réglages) [2] afin de tester les différentes options proposées. Les modes clair, sombre et automatique sont gérés, ainsi que les Espaces multiples (Mission Control) et la configuration multiécran.


[2] Le panneau des réglages de QAL Pro. Des boutons (Tags > Manage et Hide/Show) affichent des sous-fenêtres essentielles au fonctionnement de QAL.

Si vous trouvez que la petite fenêtre (Original) est trop étroite, trois autres choix sont possibles qui rapprochent QAL du traditionnel Launchpad. On peut opter pour une plus grande fenêtre (Standard), pour une palette plein écran (Extended) avec la barre des menus et le Dock visibles, ou encore un mode plein écran total (maximum) [3].

[3] On peut aussi choisir d’autres modes d’affichage (Extended à gauche ou Full à droite)
qui s’apparentent à celui du Launchpad classique.

Il n’est pas possible de basculer « au vol » d’un mode vers un autre ; l’affichage est déterminé par l’option choisie dans les réglages.


Les réglages vous permettent aussi, à l’intitulé Background, de choisir le type de rendu du fond de la fenêtre de QAL ; il y a quatorze possibilités d’opacité [4]. Affichez en même temps la fenêtre de QAL et ses réglages : tout changement de fond est immédiatement répercuté ; vous pouvez ainsi choisir rapidement ce qui vous plaît ou convient le mieux à votre environnement de travail. Pour ma part, j’ai eu du mal à percevoir les nuances parfois trop subtiles.

[4] La fenêtre de QAL peut être personnalisée, selon le mode système, et avec des fonds
aux nuances très subtiles.

Une grande souplesse d’utilisation

Vous placez QAL en lancement automatique à l’ouverture de la session. Ensuite, vous convoquez QAL aussi bien par son icône en barre des menus, par son icône de Dock (qu’on peut masquer dans les réglages) que par un raccourci clavier à définir.


Vous disposez de plusieurs manières d’utiliser QAL pour lancer une application. Très classiquement, on choisit une application en cliquant sur son icône. On peut aussi commencer à saisir un nom, puis cliquer sur une des apps affichées par le tri ; frapper directement la touche [entrée] si l’application visée est la première ; ou encore, taper un nom puis frapper une touche de 1 à 9 pour lancer une des neuf premières applications listées. Si le tri ne remonte à la surface de QAL qu’une seule application, elle est automatiquement lancée.

Le champ de recherche peut être paramétré sur quatre critères proposés dans les réglages : le début du nom ; le début de chaque mot d’un nom qui en comprend plusieurs ; n’importe où dans le nom ; ou correspondance approximative (lazzy matching).

Seule la version Pro assure l’étiquetage

Les deux versions Lite et Pro se distinguent surtout sur une fonction essentielle : le filtrage par étiquettes. Ce serait dommage de s’en priver. À vous de voir, en pratique, si vous en avez besoin ou pas. Plus on a d’applications, plus cette fonction est importante.

Grâce aux étiquettes, vous catégorisez les applications, créez des filtres, placez des apps dans différents « groupes » qui sont autant d’onglets dans la barre défilante (escamotable) située entre le champ de recherche et le cadre principal (qui affiche alors les seules applications filtrées). 
Le nombre d’applications trouvées est clairement indiqué dans chaque onglet. Vous basculez d’un onglet à l’autre d’un clic (selon deux modalités proposées dans les réglages). 


[5] Dans les réglages de QAL Pro, on peut accéder d’un clic au gestionnaire des catégories.

Si vous le souhaitez, l’IA Gemini de Google peut venir en renfort pour la génération d’étiquettes. Cette fonction n’est pas active par défaut. Les réglages ont, en regard de l’intitulé Tags (étiquettes), un bouton qui ouvre la sous-fenêtre du gestionnaire des étiquettes [5] dans lequel vous créez, renommez, désactivez, supprimez, réordonnez les étiquettes (telles qu’elles sont listées dans la barre des onglets) et attribuer des applications à chacune d’elles.
Je n’ai pas pu vraiment tester la fonction IA, car toutes mes tentatives ont systématiquement échoué, sans doute en raison du grand nombre d’applications installées sur mon Mac – QAL en a détécté 492. D’ailleurs, l’application précise bien qu’il vaut mieux avoir moins de cent applications.
J’ai tout de même constaté que des étiquettes avaient été créées dans le gestionnaire d’étiquettes ; cependant, toutes ces nouvelles catégories étaient vides de tout élément [4].

Petit problème de réactivité à l’affichage

Outre ce problème – assez futile – de l’IA, il y a un autre petit point négatif. En l’état actuel, l’affichage des différentes fenêtres/palettes de QAL n’est pas « instantané »… quand on a beaucoup d’applications installées.
Avec près de 500 applications sur mon MacBook Air M2 avec 16 Go de RAM, je constate systématiquement une latence de deux, peut-être même trois secondes, avant que QAL ne se manifeste à l’écran quand je le convoque. C’est déroutant. J’ai pensé immédiatement qu’il ne fonctionnait pas et failli le mettre de côté. Mais non, l’affichage choisi par défaut dans les Settings apparaît bien… Si vous n’avez que quelques dizaines d’applications, il est fort possible qu’aucune latence ne se manifeste.

Ce serait tout de même bien que le développeur trouve un moyen de rendre QAL aussi réactif que le Launchpad – et la plupart des applications dont je vous ai parlé. Avec le même nombre d’applications, je n’ai aucun problème.

[5] QAL permet de masque les applications qu’on ne souhaite pas afficher dans le lanceur.

Le développeur contacté m’a précisé qu’il travaillait à optimiser la fonction. Il m’a suggéré, pour avoir un aperçu du fonctionnement du marquage automatique, de cliquer sur le bouton Hide All (tout masquer) puis d’afficher seulement quelques applications choisies avant de lancer le marquage automatique. Je n’ai pas eu le temps de suivre cette piste.

Il faut noter qu’une fois que QAL s’affiche, toutes les actions effectuées, notamment les tris, sont rapides.


Si vous trouvez que Spotlight comble mal la disparition du Launchpad, mais que vous n’êtes pas simplement intéressé à installer un de ses clones, QAL Lite ou Pro est une approche un peu différente qui mérite d’être testée. Reste à revoir, peut-être, la fonction IA que je n’ai pas pu utiliser, Gemini ne voulant pas travailler pour moi. Mais, à la réflexion, est-elle vraiment utile ? Que l’IA ajoute d’elle-même des catégories, je ne suis pas certain que ça m’aide. Toujours est-il que, si j’avais installé, en septembre, l’application AppGrid, j’ai depuis octobre adopté QAL qui m’apporte un puissant et réel contrôle sur ma large bibliothèque d’applications. ✿

QAL Pro 1.1.1

Interface en anglais
Prix : gratuit pour la version Lite ; 10 €, en achat unique, pour la version Pro.
Éditeur : Baser Kandehir
Distribution Mac App Store (deux pages différentes, selon la version
QAL Lite QAL Pro

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Invité
Francis
30 jours il y a

Bonjour,
Merci pour la présentation de QAL Pro.
Je pense le tester, d’abord en version gratuite. Si ce dernier fait vraiment mieux que uDock, je prend la version payante. J’utilise depuis très longtemps uDock, qui permet également les onglets par catégorie…

Invité
Francis
28 jours il y a
Répondre à  Bernard Le Du

Je pense resté sur uDock, car il me semble que QAL Pro ne permet pas de mettre des icônes pointant sur des dossiers et également des fichiers. Ce que permet de faire uDock.
A moins que je n’ai pas saisi un truc …

Invité
carlito1012
1 mois il y a

Sympa, intéressant, condensé, votre nouveau VVMAC le Blog

Invité
PAQUET
1 mois il y a

Pour ma part j’utilise START (9,99 sur l’appstore) ou par Setapp. Il est très simple à utiliser.