Flash ! du samedi 1er novembre 2025

Chaque samedi, dans la rubrique Flash !, je vous propose une sélection d’actualités de la semaine passée. Des informations brèves ; des pages web à visiter ; des mises à jour de produits déjà chroniqués ; des découvertes sur lesquelles je reviendrai – peut-être – par la suite…


Capture déroulante avec Shottr

Je vous ai présenté, il y a quelque temps, le petit utilitaire ScrollSnap, mais la possibilité de réaliser une capture défilante n’est pas une exclusivité. CleanShotX et Shottr, une autre application dont j’ai souvent parlé dans VVMac, le font chacun à leur manière.
Shottr a l’avantage de pouvoir être utilisé gratuitement ; si toutes les fonctions ne sont alors pas accessibles, ce mode de capture l’est. J’utilise couramment Shottr ; je trouve son mode de capture défilante pratique, mais il arrive parfois qu’elle ne fonctionne pas ou mal – pas vraiment à cause de Shottr, mais plutôt de l’application dont je veux capturer du contenu. C’est pourquoi ScrollSnap m’a immédiatement intéressé, je n’ai jamais eu de problème avec lui.
Cependant, avec sa dernière mise à jour 1.8.1, Shottr offre une solution quand la capture défilante automatique échoue. Il sait désormais réaliser, lui aussi, ce type de capture en mode manuel. Cette fonction n’est pas listée par défaut dans les menus ; il faut l’activer au préalable.
Il faut donc avoir la version 1.8.1 (ou une plus récente), puis ouvrir un navigateur web et taper dans le champ d’adressage : shottr://settings/scrolling/manual/enable (copiez et collez, ça évitera une erreur de frappe) et valider avec la touche [Entrée].
Dès lors, l’article Manuel Scrolling Capture est listé dans le menu Shottr.

Pour effectuer une capture défilante en mode manuel, choisissez l’article Manuel Scrolling Capture dans le menu de l’icône de la barre des menus. Le pointeur se transforme alors en réticule, avec lequel vous sélectionnez la zone à faire défiler.
Par exemple, le début d’un article dans une page web. Mais vous pouvez aussi opter pour la page web complète, incluant les parties qui ne défilent pas, toutefois, il faut que le contenu défilant occupe la majeure partie de la sélection – vous retravaillerez la capture obtenue ensuite.
L’écran va s’assombrir, à l’exception de la zone sélectionnée. Faites défiler, avec la molette de la souris, par exemple, le contenu vers le haut ou vers le bas, pas trop rapidement, à raison d’un écran de données par seconde. Vous pouvez aller plus lentement, mais pas plus vite, sinon le résultat pourrait ne pas être satisfaisant ou la capture pourrait échouer. Si vous arrêtez de faire défiler plus de trois secondes, le processus de capture s’arrête. Quand vous avez terminé votre capture, appuyez sur la touche [Esc] pour arrêter Shottr, ou bien patientez quelques secondes que le processus s’arrête de lui-même.
Une fois la capture effectuée, recadrez-la si vous le voulez : sélectionnez la zone à conserver dans l’éditeur, puis appliquez le recadrage en frappant la touche [Entrée].✿
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Dropp, une petite étagère pour fluidifier la manipulation des fichiers

Vous connaissez peut-être Yoink, ou vous avez déjà entendu parler de cet utilitaire, présent sur Mac depuis des années ! C’est une « étagère » qui surgit d’un bord de l’écran quand vous avez besoin d’y déposer brièvement des fichiers ou des dossiers lors de manipulations dans le Finder et entre les Espaces, manipulations parfois acrobatiques. Au fil du temps, son développeur a ajouté à cette fonction de base d’autres possibilités, plus ou moins intéressantes. Il l’a aussi développé pour iOS et iPadOS. Mais ce n’est pas de Yoink que je veux vous parler ici, mais de Dropp. vous allez voir le lien.

J’ai déniché Dropp sur Reddit. C’est un développement open source qui n’a, pour l’instant, que deux fonctions « basiques ». Il fait office d’étagère, mais sert aussi d’outil de transfert vers un appareil Android. Certes, l’outil est un peu brut de décoffrage, mais il fonctionne et pourrait vous satisfaire, d’autant que cela ne vous coûtera rien. Dropp est disponible sur un dépôt GitHub. Il n’y a aucune installation spécifique, c’est une application standard.
Il faut la lancer et veiller à l’ouvrir avec la session pour qu’elle soit toujours disponible. Dropp n’apparait à l’écran que lorsqu’on glisse quelque chose dans le FInder ou depuis une app qui prend en charge le glisser-déposer. L’étagère surgit alors, sur laquelle on dépose un fichier, une image, un dossier… Les éléments y restent jusqu’à ce qu’on change de contexte (par exemple, d’Espace) et qu’on s’en saisisse pour les déposer ailleurs.
L’application très légère fonctionne, mais il n’y a pas de réglage.

Comme je suis droitier, que Dropp surgisse du bord droit de l’écran, cela semble plutôt convenir… sauf que, pour la même raison, c’est sur ce bord droit que j’aligne verticalement de quatre à quinze icônes d’éléments conservés sur le bureau. Dès que j’en bouge un, Dropp se manifeste, et cache une bonne partie de cette zone. On peut bien appuyer sur la touche [F10] (avec fn/globe selon ses réglages) pour afficher l’étagère ou la refermer à volonté, mais on ne peut pas désactiver le mécanisme automatique. J’aimerais pouvoir conditionner l’apparition de l’étagère à l’appui d’une touche du clavier en complément du glisser-déposer, afin qu’elle ne surgisse pas à tout bout de champ. Je regrette aussi de ne pouvoir régler l’étagère ni en hauteur ni en largeur.

Dropp a une autre utilité : il peut servir de passerelle entre le Mac et un appareil Android – smartphone ou tablette–, sur lequel on aura également installé l’application Dropp. Pour ce faire, Dropp utilise le cloud. L’utilisateur doit s’enregistrer avec un compte Google, et il bénéficie gratuitement d’une zone de stockage de 100 Mo, géré par le développeur de Dropp. Il faut cliquer sur le bouton de téléchargement présent en regard de chaque fichier posé sur l’étagère. L’hébergement temporaire est assuré sur un backend avec Vercel Blob ; le développeur n’entend cependant pas continuer ce service à long terme et envisage d’autres solutions.

Malgré ces petits désagréments, et étant donné que Dropp est gratuit, vous pouvez le tester. Peut-être que son comportement actuel vous conviendra. Si vous appréciez le système de l’étagère, mais que l’application n’évolue pas, que vous rencontrez des petits problèmes à l’utiliser ou que cela vous gêne (dans le cas des transferts Mac-Android) de passer par un serveur dont vous ne savez rien, intéressez-vous alors à Yoink. Comme Dropp est open source, il est possible que d’autres collaborations que celle de son créateur fassent peu à peu de Dropp un bon outil au quotidien… ✿
Page GitHub du projet


Affinity, une seule application, tous les talents et c’est gratuit !

Au début du mois d’octobre, Canva – nouveau propriétaire d’Affinity – avait arrêté de vendre de nouvelles licences des produits Affinity et avait annoncé un grand événement Liberté Créative pour le 30. Il y a eu beaucoup de spéculations. Une version 3.0 ? Une version unifiée ? Le passage à un modèle sur abonnement ?

Finalement, l’annonce a bien eu lieu. Il s’agit bien d’une application unifiée, nommée Affinity, totalement gratuite, aujourd’hui et « pour toujours », éventuelles futures évolutions incluses. Outre les applications « de base », Affinity unifiée intègre Vector, qui permet de vectoriser un fichier bitmap, une fonction qui n’était pas incluse dans Publisher. L’interface d’Affinity a été revue : elle est entièrement modulable. On peut activer ou désactiver ce que l’on veut en fonction du travail en cours.
Les utilisateurs de modules complémentaires peuvent en récupérer l’usage dans cette nouvelle version ; il leur faut toutefois créer un compte Canva – ce qui est gratuit.

En revanche, les fonctions d’IA requièrent un abonnement à Canva Premium (il y a différents plans, à partir de 110 €/an). Affinity précise de plus que « le contenu créé en local avec Affinity n’est pas utilisé pour entraîner des fonctionnalités d’IA ni pour aider l’IA à apprendre ou s’améliorer (évaluation de modèles, assurance qualité, etc.). Si l’utilisateur choisit de télécharger ou d’exporter du contenu vers Canva, il garde le contrôle sur son éventuelle utilisation pour entraîner des fonctionnalités d’IA. il peut consulter et mettre à jour ses préférences de confidentialité à tout moment dans ses paramètres Canva. »

L’application Affinity, qui regroupe donc Affinity Photo (traitement de l’image), Affinity Designer (création graphique) et Affinity Publisher (mise en page), pèse près d’un 1 Go en téléchargement et plus de 3,5 Go une fois qu’elle est installée sur le Mac. Autre point pratique important : les fichiers d’Affinity sont désormais postfixés en .af ; à l’ouverture, les documents générés dans les versions précédentes sont donc convertis et ne peuvent plus être ouverts par ces dernières – il faut au besoin en conserver une copie à l’ancien format. Les titulaires de licences v.1 et v.2 recevront gratuitement un pack d’une quarantaine de polices de chez Fontsmith. Les apps Affinity iPad existantes sont déjà gratuites depuis quelque temps, la future version unifiée le restera évidemment. ✿
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Avec sa version 2.0, TrashPanda sort de bêta

J’aime autant que possible suivre les applications et les utilitaires que je vous recommande. Après plus de 45 jours de tests intenses, avec l’aide de près de 230 primo-utilisateurs, TrashPanda est proposé en version 2 depuis le 29 octobre. La version bêta ne sera plus opérationnelle après le 31 décembre 2025.

Proposé désormais dans plus de dix-huit langues, dont le français, cet outil de maintenance des Mac, très puissant, saura séduire les utilisateurs avertis. Il est d’un abord technique plus complexe qu’un CleanMyMac, par exemple, mais il va beaucoup plus dans le détail de l’architecture, notamment de la zone « grise » des fichiers dits système ou Autres. L’interface a été peaufinée et, pour séduire plus de Mac users, pas tous « experts », le développeur a ajouté dans cette version encore plus de commentaires, de conseils et de protections – notamment une journalisation de type blockchain, pour contrer les méthodes les plus complexes des pirates qui tenteraient de s’attaquer à la machine. En outre, cette version 2 émet des notifications de nettoyage en arrière-plan, requiert un mot de passe unique pour le nettoyage des catégories « administrateur », et inclut un désinstalleur complet, avec option de créer une sauvegarde. TrashPand gère aussi le nettoyage des disques externes.
TrashPanda ne collecte aucune donnée, aucune mesure analytique, et s’appuie sur son approche hors ligne et totalement confidentielle. Rendez-vous sur la page officielle qui sert aussi de page de téléchargement de TrashPanda.

Je vous conseille de lire la section FAQ avec attention. C’est important pour bien comprendre les termes employés dans l’application (même si elle est entièrement localisée) : patrouilles sauvegardées, niveaux de priorité, système de garde, scanners
Le développeur y explique aussi, avec précision, qui il est, son expérience, et pourquoi TrashPanda n’est pas sur le Mac App Store.
Le prix de la licence est maintenu à 2,99 $ (comme ce n’est pas indiqué sur le site, j’ai demandé au développeur de me le préciser). L’outil ayant beaucoup évolué depuis la version que j’avais chroniquée, je vous proposerai une nouvelle prise en main dans les jours à venir. ✿
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Zen PDF, léger, gratuit et local

Un petit éditeur de fichiers PDF nous est proposé, en open source (Apache 2.0), sur macOS (Apple Silicon uniquement) et sur Linux. Il s’appelle Zen PDF et ne pèse que 15,2 Mo.

On glisse un PDF sur la fenêtre de l’application : des miniatures représentant sa structure et ses pages s’affichent, qu’on peut réorganiser en les glissant. On peut demander à modifier l’orientation par 90° dans les deux sens, supprimer des pages, le scinder selon différentes modalités. Une fonction de compression est intégrée ainsi que l’export en PDF ou en zip quand on génère des PDF – on pourra les avoir protégés par mot de passe et les chiffrer avant cela. ✿
Informations et téléchargement


Tim Cook dit à nouveau deux mots des projets IA d’Apple

Tim Cook a révélé, lors de la traditionnelle session de questions qui suit les résultats trimestriels, que Siri est bien prévu pour une sortie au printemps 2026 [sans doute avec iOS/iPadOS/macOS 26.4]. « Nous réalisons de bons progrès », a-t-il confirmé avant d’ajouter : « Nous sommes ouverts à la possibilité de fusions-acquisitions si cela peut faire progresser notre feuille de route. » Apple va progressivement intégrer à ses plateformes système et à Apple Intelligence davantage de » ponts » vers des fournisseurs d’IA tiers, au-delà de la seule intégration actuelle avec ChatGPT. Des rumeurs courent depuis des mois sur un travail en cours, sur les serveurs IA d’Apple, pour utiliser les modèles Gemini de Google, de façon sécurisée, afin de motoriser le nouveau Siri. On parle aussi d’alliances avec Claude Anthropic et Perplexity. Apple envisagerait donc un cocktail multimodèle, un changement de stratégie qui jusqu’ici tentait tant bien que mal de réaliser les modèles nécessaires en interne. Outre le ChatGPT d’OpenAI et Gemini, les utilisateurs pourraient faire leur choix d’autres solutions tierces. Quitte à renoncer à une IA maison, Apple a en effet intérêt à ne pas mettre ses ambitions sur un seul partenaire, mais à jouer avec tous les acteurs du marché. ✿


MacPaw lance Moonlock, une plateforme de protection pour les Mac

L’éditeur ukrainien, qui a créé le service Setapp – actuellement seule alternative au Mac App Store, et développe des applications telles que CleanMyMac, Genimi (dédoublonnage) et propose aussi le VPN ClearVPN, lance Moonlock, qui était en bêta depuis plusieurs mois. Moonlock est un nom connu des utilisateurs de CleanMyMac puisqu’il est utilisé pour le sous-ensemble « antimalware » de l’application de maintenance de l’éditeur.

En fait, MacPaw a conçu un ensemble de technologies autour de la sécurité et, si la détection en temps réel des codes malicieux reste dans CleanMyMac, Moonlock devient aussi une application autonome venant marcher sur les brisées des spécialistes de la lutte antivirus.

Comme d’habitude, chez MacPaw, l’habillage visuel est très travaillé, avec une phase de démarrage très graphique qui présente les différents « services » regroupés. L’application elle-même reprend les codes esthétiques de CleanMyMac.
Elle contient un détecteur temps réel de logiciels malveillants, avec trois modes préconfigurés, personnalisables ; le VPN ClearVPN ; un inspecteur réseau qui s’apparente à un firewall permettant de bloquer, sur une base géographique, les applications et sites web qui tentent d’envoyer des données à l’extérieur du Mac ; une gestion centralisée des réglages de sécurité système (un peu dans le même esprit que Etrecheck) ; enfin, un
 coach en sécurité qui donne des conseils et vous pousse à développer des habitudes de sécurité numérique sûres.

Moonlock est commercialisé par MacPaw en abonnement à partir de 4,50 € par mois (en plan annuel) pour un Mac, ce qui est un prix correct étant donné qu’il inclut deux fonctions, la protection et le VPN. Par ailleurs, Moonlock est bien entendu accessible dans le cadre de l’abonnement au service Setapp (à partir de 11 €/mois pour accéder à plus de 180 applications en libre-service, dont de nombreux « grands » titres) [prenez note que j’utilise moi-même Setapp et régulièrement plus de quinze applications pour travailler]. ✿
Informations sur Moonlock
Informations sur Setapp


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Invité
Jean-Baptiste
6 jours il y a

Bonjour,
J’ai testé avec un peu de retard ZenPDF, je suis étonné de son « rendement » : un PDF de 11 pages pesant 1,3 Mo dont j’ai voulu exporter 6 pages m’a généré un fichier de 3,3 Mo ! Idem pour un autre document (original : 15 pages, 4,5 Mo – « split » 10 pages, 6,6 Mo). Ceci en laissant la définition d’origine. Avez-vous eu des résultats similaires ?