BrowserOS | Expérimentez la navigation avancée avec ce navigateur open source, IA et agentique
Sortir de la routine : ouvrir des onglets, surfer, chercher, revenir… BrowserOS propose de changer d’approche ! Ce navigateur IA et agentique, open source, assure une expérience renouvelée de la navigation sur le web.

BrowserOS est un projet open source, gratuit, disponible sur macOS, Windows et Linux. Il fonctionne aussi bien sur mon MacBook Air M2 16 Go, sous macOS 26.1, que sur mon autre MacBook Air Intel 8 Go de 2020, sous macOS Sequoia. Il se peut qu’il soit également compatible avec des versions antérieures de macOS, mais le site web n’est pas précis sur ce point. Des versions mobiles viendront plus tard.
BrowserOS repose sur Chromium : l’interface est familière, tant les navigateurs Chromium sont nombreux et divers. Les extensions Web Store que j’utilise fonctionnent pour la plupart, à l’exception de l’extension Apple Mots de passe iCloud – qui n’est dans l’ensemble pas ou très mal prise en charge sur les navigateurs Chromium récents.

La prise en main est assez simple
Deux écrans de découverte accompagnent les premiers pas. À cette occasion, on importe les favoris, l’historique Chrome, et les extensions. On configure tout de suite un ou plusieurs modèles d’IA. Par défaut, BrowserOS propose une IA open source (je n’ai pas réussi à trouver précisément laquelle, ni comment), mais on peut aussi entrer ses propres clés API : OpenAI GPT, Google Gemini, Anthropic Claude… ou bien utiliser des modèles locaux, via Ollama ou équivalent. J’utilise mes clés API pour tous mes tests.

Le navigateur ajoute un panneau latéral IA, riche en possibilités, mais, comme avec Atlas ou Comet, on peut aussi dialoguer directement dans la zone de navigation, sans ouvrir ce volet. Il est en revanche nécessaire lorsqu’on travaille sur un ou plusieurs onglets ouverts, pour résumer une page, comparer des pages et des sources, générer un e-mail dans Gmail, retravailler un document Google Docs, surligner un PDF, ou demander à l’agent d’agir : « va sur tel site, remplis le formulaire de connexion, trouve les trois meilleures offres du moment, envoie-moi les résultats par e-mail »…
Les trois visages de BrowserOS : Chat, Hub et Agent
Le dialogueur de base ne dialogue pas directement avec les onglets ; cependant, c’est très bien réalisé : pas besoin de copier-coller quoi que ce soit, de petites icônes en haut du volet permettent d’intégrer d’un clic le contenu de la page ouverte ou une image sélectionnée.
Le volet LLM Hub sert, pour sa part, à lancer une même conversation ou des recherches parallèles, en travaillant avec deux ou trois grands modèles différents.
Quant au volet Agent, il propose trois modes : Chat, Agent et Teach (tuteur). Le mode Chat a l’avantage d’appréhender le contexte de la page ou des pages ouvertes à sa gauche dans la zone de navigation, ce que ne fait pas le chatbot.

Enfin, le mode Agent prend le contrôle du navigateur pour effectuer les tâches que l’utilisateur formule en langage naturel. On décrit ce que l’on veut, on s’adresse à plusieurs agents (déjà présents ou ajoutés via le protocole MCP) et le navigateur agit de manière autonome. Tout se déroule sous nos yeux : contrôle du pointeur et clics, remplissage de formulaires, navigation, extraction de données… La mise en scène est moins léchée que dans ChatGPT Atlas ou Perplexity Comet, mais cela reste intrigant et un brin spectaculaire. Dans le volet de droite, que l’on redimensionne à sa guise, s’affiche en temps réel le fil du cheminement réfléchi de l’IA.
Le mode Teach n’est pas un chatbot éducatif comme on pourrait l’imaginer ; il propose une manière de monter à l’IA comment, pas à pas, on fait quelque chose ( remplir un formulaire, naviguer sur un site, extraire des données…) afin qu’IA l’automatise. L’agent va « imiter » cette séquence sur demande ou automatiquement. C’est donc une démarche complémentaire du mode Agent où l’agent agit de façon autonome et ouverte, sans qu’on lui ait montré comment faire au préalable.
Il convient de bien choisir le mode de travail et de ne pas demander bêtement un renseignement précis et factuel alors que le mode Agent est actif. Par exemple, je voulais savoir quelle version de macOS minimale est prise en charge par BrowserOS ; comme j’étais par inadvertance en mode Agent, c’est ce dernier qui s’est mis à chercher l’information en fouillant méthodiquement le site officiel, déroulant des procédures laborieuses et… vaines, puisque l’information n’a pas été trouvée au final. Heureusement, on peut mettre en pause le mode Agent et l’arrêter complètement à tout moment.
Sécurité et confidentialité
La mémoire et l’historique des interactions sont des fonctions clés. Pour ma part, je travaille avec des modèles distants, OpenAI et Gemini, qui gèrent eux-mêmes les conversations et conservent la mémoire de mes échanges. BrowserOS n’intervient pas, mais je retrouve et exploite évidemment ces sources. En local, il semble que la mémoire de conversation reste, pour l’heure, limitée aux sessions actives ; une « mémoire persistante » est cependant mentionnée dans la feuille de route du projet, sur GitHub.
Il me semble que BrowserOS affiche un réel souci de sécurité et de confidentialité. Déjà, il est entièrement open source : chacun peut examiner le code s’il en a la compétence. Lorsqu’on utilise un modèle local, tout reste sur le Mac. En pratique, j’utilise des clés API stockées localement, mais, évidemment, les modèles étant accessibles via le cloud, la sécurité et la confidentialité dépendent des règles de chaque opérateur IA.
Gardez à l’esprit que, même avec les meilleures intentions, l’automatisation des agents demeure aujourd’hui une approche nouvelle, largement expérimentale et fragile. Un agent peut se tromper, cliquer au mauvais endroit ou se heurter à un blocage. Mais ils sont strictement limités au navigateur et à ses onglets : ils ne sauraient sortir de ce cadre pour intervenir ailleurs sur le Mac.
Un navigateur expérimental… à expérimenter !
BrowserOS n’est pas un simple navigateur doté d’un banal chat IA. C’est une plateforme conçue pour demander, pour converser, mais surtout travailler et faire avec l’IA. Si vous êtes curieux, si vous aimez apprendre ou si vous souhaitez automatiser des tâches de veille, d’écriture ou de navigation, BrowserOS permet d’expérimenter la navigation IA et la création d’agents.
En l’état, BrowserOS ne saurait encore remplacer pour moi Arc au quotidien : les « petits incidents de navigation » m’agacent. Il faut aussi une bonne dose de curiosité, consacrer un peu de temps à tester et à configurer, mais cela va assez vite – en quelques heures, on peut comprendre le fonctionnement et les possibilités qu’offre BrowserOS, même si une maîtrise avancée, en particulier des fonctions agentiques, est plus exigeante.
Est-ce que cela en vaut la peine ? Le projet a-t-il un quelconque avenir face aux mastodontes OpenAI, Google, Perplexity… ? BrowserOS doit gagner en maturité et en robustesse et trouver son public.
Quoi qu’il en soit, investir un peu de temps dans BrowserOS est un bon pari : cette expérience servira tôt ou tard, quand tous les navigateurs intégreront pleinement l’IA.
Si vous avez un Mac Intel, BrowserOS est un bon choix, d’ailleurs peut-être le seul, car Atlas, Comet et la plupart des navigateurs IA requièrent un Mac Apple Silicon.

BrowserOS
Interface en français
Gratuit (il faut disposer d’accès à des modèles d’IA locaux ou distants).
Mac Intel et Mac Apple Silicon (la version minimale de macOS prise en charge n’est pas indiquée. Testé sur macOS 26.1)
Informations et téléchargement

Bonjour,
J’utilise Comet sur mon MacBook Intel
Ah ! Merci pour l’info.
Je l’ai sur le MBA M2, mais je n’avais pas vu que je pouvais l’installer sur le MBA Intel (là où j’utilise l’application Perplexity avec mon compte Pro). Je vais essayer d’installer Comet demain (mais le MBA Intel est sous macOS 15 Sequoia, je ne peux le passer sous macOS 26 Tahoe).